La décision signée par le DUC est justifiée par la position du terrain en question, situé sur une zone exposée au risque de glissement de terrain, conformément au plan de vulnérabilité de la ville.
La direction de l’urbanisme et de la construction (DUC) de Constantine refuse de cautionner le projet des fameuses 32 villas, appartenant à la SARL Briqueterie Yaïche et Meghraoui. Dans une correspondance datée du 7 mai 2015 et en réponse à une demande de certificat de création de quatre lots, formulée préalablement par la dite SARL, la direction a émis en effet un avis défavorable.
Dans ce document, dont El Watan détient une copie, la décision signée par le DUC est justifiée par la position du terrain en question, situé sur une zone exposée au risque de glissement de terrain, conformément au plan de vulnérabilité de la ville de Constantine, d’où son classement comme zone non urbanisable. Le document fait aussi observer l’avis manquant du président de l’APC de Constantine, relatif à cette demande, ce qui déroge à la règle en pareil cas.
Pour ceux qui ont raté les premiers épisodes de ce feuilleton constantinois, l’affaire des 32 villas remonte à 2013 quand, suite à l’élection de l’APC et l’APW de Constantine, l’ex-Mouhafedh du FLN, Dris Meghraoui, a choisi de désigner son employé et son associé, à la tête de l’une et l’autre des assemblées. Dris Meghraoui, qui est d’abord promoteur immobilier, a profité ensuite de l’influence totale qu’il a sur ces assemblées et avec son associé, l’actuel P/APW, il a démarré la construction de 32 villas sur un terrain non urbanisable, situé à Boudjenana, et contre l’avis des services techniques et celui du wali.
Que fait le parquet ?
Le maire Seifeddine Rihani sanctionne alors les cadres du service technique de la commune et prend la responsabilité d’avaliser le projet, créant un scandale dont la presse s’était emparée à l’époque. En fin 2014, des élus dissidents ont déposé une plainte en justice contre le président de l’APC, avec en main un dossier en béton sur cette affaire des 32 villas. Mais huit mois sont passés sans que l’affaire judiciaire ne bouge d’un iota.
Que fait le parquet ? Là est la question qui intéresse l’opinion publique et fait jaser la rue constantinoise. En effet, ce qui parait évident pour l’opinion constantinoise et même pour les services de la wilaya, ne semble pas l’être aux yeux du procureur de la République près le tribunal de Constantine chargé du dossier. Cette lenteur excessive ne s’explique pas cependant, d’autant que des éléments tangibles et des preuves formelles constituent le dossier. Le document de la DUC est d’ailleurs une preuve supplémentaire, du bien-fondé de la plainte.
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La DUC confirme son niet
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Les cambriolages en série prennent de l’ampleur
A Sidi Mabrouk, l’un des quartiers les plus huppés, situé à la périphérie de la ville de Constantine, les histoires de cambriolage et d’agression à l’arme blanche font désormais partie du quotidien des riverains.
Pas un jour ne passe, sans qu’un délit ne soit commis, créant un horrible sentiment d’insécurité qui hante toute une population. Une situation qui a pris de l’ampleur ces dernières années, et qui a même pris d’autres allures, car il ne s’agit pas seulement de vols de biens ou de violation de domiciles, mais bien plus.
Certains malfaiteurs usent même de menaces et de harcèlement moral à l’encontre de tous ceux qui oseront les dénoncer. Ainsi des délinquants notoires et bien connus des services de sécurité, dont même des mineurs, imposent leur diktat à leurs voisins et agissent en toute impunité.
A ce propos nous avons pu avoir le témoignage de l’une des victimes, S.M., enseignante universitaire, habitant la cité Benkhabab, à Sidi Mabrouk. Cette dernière a fait l’objet d’un cambriolage au mois de février dernier. Elle nous décrit ce qu’elle a vécu durant ces derniers mois, et qu’elle qualifie de «pire cauchemar».
Tout a commencé le 15 février, quand de retour à sa maison vers 11h, elle trouvera la vitre de la fenêtre de la chambre de ses enfants cassée. «Au début je n’avais pas saisi que la maison a été cambriolée, car tout a été soigneusement remis à sa place.
C’était un travail d’un professionnel qui connaissait très bien la maison de l’intérieur. Mais quelques minutes après, j’ai constaté que beaucoup d’objets, d’une valeur de 850 000 DA ont disparu ; en plus on m’a volé 2500 euros et 40 000 DA», relate-t-elle.
La victime découvre que parmi les objets volés figurent des bijoux, un Laptop et un disque dur externe dans lesquels elle avait conservé sa thèse de doctorat de 409 pages, ses nouvelles, ses cours et des photos personnelles. «Je suis complètement anéantie et abattue après ce coup ; j’étais contrainte de prendre même des antidépresseurs pour pouvoir surmonter mon chagrin.
L’argent ne vaut rien devant ce que j’ai perdu et devant la peur que j’ai subie; heureusement que mes enfants n’étaient pas à la maison durant mon absence. Ce qui me fait le plus mal est qu’on m’a volé ma thèse ; un travail de recherche de plusieurs années», déclare-t-elle.
L’on saura que deux autres voisins de la victime, ont fait l’objet eux aussi d’un cambriolage durant les mois de mars et avril et de la même manière. Les voisins de ces victimes commencent eux aussi à s’inquiéter sérieusement surtout qu’en quelques mois, pas moins de 25 cambriolages ont été enregistrés à Sidi Mabrouk.
La surprise de notre interlocutrice a été grande quand elle sera contactée par les services de la police, suite à l’arrestation d’un individu en flagrant délit, alors qu’il s’apprêtait à voler une maison à proximité du lycée Zighoud Youcef. L’auteur du forfait n’était autre qu’un habitant du même quartier qui était en possession d’un sac à dos de S.M. «Le voleur avait avoué lors de l’enquête qu’il avait planifié, avec deux autres jeunes, le cambriolage de ma maison, mais le lendemain il est revenu sur ses aveux.
Actuellement, je continue de subir des agressions verbales de tous genres et des provocations de la part de celui qui a violé mon domicile, volé mes biens et détruit ma thèse ; depuis, il me rend la vie impossible», a-t-elle renchéri en réclamant justice. Pour rappel, le procès de cette affaire aura lieu demain au tribunal de Constantine, situé à Ziadia.
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Lutte contre l’habitat précaire : 18 bidonvilles éradiqués depuis le début du mois
Les opérations de relogement des familles habitant les sites précaires dans la ville de Constantine, entamée depuis le début du mois de juillet ont permis d’éradiquer 18 sites sur les 28 qui subsistent encore, selon le directeur de l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI), Abdelghani Dib.
«En 12 jours à peine, 18 sites d’habitat précaire éparpillés à travers plusieurs coins de la ville de Constantine ont été éliminés et leurs occupants (plus de 800 familles) relogés à Ali Mendjeli», a souligné ce responsable à l’APS, affirmant que l’opération de déménagement des familles ciblées avait eu lieu, selon ses propos, dans de «bonnes conditions». Ceci n’empêchera pas que des mouvements de protestation aient lieu dans certains quartiers où des familles insatisfaites ont refusé la démolition de leurs demeures.
Le DG de l’OPGI s’est montré très optimiste en affirmant «qu’avec la démolition des 10 bidonvilles restants, avant la fin de ce mois de Ramadhan, Constantine aura définitivement tourné la page des bidonvilles». Une affirmation émanant d’un responsable qui semble ignorer la réalité du terrain. L’expérience a toujours prouvé la discordance qui a toujours marqué les discours des officiels. Il suffit de faire un tour du coté des cités Oued El Had, Ziadia, Sakiet Sidi Youcef et Sarkina pour s’en rendre compte.
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Le service minimum a repris hier
Les revendications s’articulent autour de la généralisation de l’IAP, augmentations salariales et de l’application d’une convention collective.
Le mouvement social déclenché par les agents de terrain de la société d’exploitation du tramway (Setram) à Constantine a bouclé, hier, sa première semaine sans qu’une solution se profile à l’horizon. Contrairement à leurs collègues d’Alger et d’Oran qui ont suspendu la grève, entamée le 4 juillet en cours, les traminots de Constantine, au nombre de 400, n’auraient pas trouvé, jusqu’alors, un terrain d’entente avec la direction de Setram.
Même le service minimum qui s’est traduit par la circulation de quatre rames sur un ensemble de quinze a été interrompu, jeudi dernier, laissant ainsi en rade des milliers d’usagers qui résident dans les quatorze quartiers desservis par le tramway. Ce service minimum ne reprendra qu’en début de l’après midi d’hier. Selon la chargée de Communication de l’entreprise Setram «la direction, sur réquisition judicaire, a relancé le service minimum assuré par les agents de maitrise». La direction de Setram aurait eu gain de cause sur la nature «illégale» de ce débaryage en saisissant la justice en fin de semaine dernière.
Notre interlocutrice n’a pas voulu commenter cette information mais s’est contentée de nous déclarer que «pour Setram, cette grève est on ne peut illégale». Face à cette impasse qui pénalise hautement les usagers et accentue la crise du transport à Constantine, le chef de l’exécutif serait intervenu, dimanche dernier, pour tenter une amorce de la situation en réunissant autour de la table les deux parties du conflit, ainsi que les représentants locaux de L’UGTA.
L’organisation syndicale de Sidi Saïd qui a pris fait et cause pour les revendications des traminots a aussi prévu la tenue d’une réunion avec la direction générale de Setram à Alger, croit-on savoir. Ces revendications, faut-il le rappeler, s’articulent autour de la généralisation de l’Indemnisation Appréciation professionnelle (IAP), des augmentations salariales et de l’application d’une convention collective. Si les grévistes campent sur leur position, la direction de Setram, par la voix de sa chargée de communication «se dit ouverte au dialogue mais refuse toute négociation sous la contrainte».
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Des dialysés accusent les responsables d’une clinique privée
Les malades ont sollicité la DSP pour mener une enquête, afin de faire la lumière sur les défaillances qu’ils ont soulevées.
Au moment où le débat sur les défaillances dans la gestion des cliniques privées est engagé depuis quelques mois, la direction de la santé de la wilaya de Constantine examine depuis quelques jours une affaire épineuse, après avoir été saisie par des malades dialysés, dont le cas pourra faire couler beaucoup d’encre. Dans une requête adressée à la DSP, dont nous détenons une copie, ces malades accusent ouvertement la clinique privée de dialyse Les Violettes, située à la cité Les Eucalyptus, sur la route de Zouaghi, de négligence à leur égard, ce qui leur a causé une détérioration de leur état de santé.
Sans détour, les rédacteurs de la requête affirment qu’ils ont été contaminés par l’hépatite C dans cette clinique. «Mon bilan de sérologie virale que j’ai effectué le 25/2/2013 était négatif ; quelle ne fut ma surprise lorsque je découvre le 24/12/2014 que ce bilan était positif ; mon cas a encore évolué comme le démontre le bilan effectué le 25 mars dernier ; cette situation m’a compliqué la vie, surtout que je suis devenu une menace pour ma famille et pour mon entourage, avec les risques de contagion possibles, en plus des frais occasionnés pour le traitement qui ont fini par me ruiner financièrement», déclare Chouaib Khalfallah qui nous a remis une copie de son dossier médical.
Les malades regrettent que les responsables de la clinique n’aient pas pris leurs doléances à temps, et n’ont pas été à leur écoute au moment où ils ont été déclarés atteints de l’hépatite C dont ils traitent au service d’hépato gastro-entérologie du CHU Benbadis. «Nous ne sommes qu’un petit échantillon parmi les nombreux dialysés de la clinique qui ignorent encore la gravité de leur cas », soulignent les rédacteurs de la requête. Ces derniers qui ont sollicité la direction de la santé de la wilaya pour l’ouverture d’une enquête sur les conditions d’accueil et de prise en charge des dialysés, signalent dans leur requête l’insuffisance de certains médicaments indispensables et l’absence du médecin spécialiste dans les situations critiques, ainsi que les pannes répétées sur les générateurs.
Rejet de responsabilité
Lors de notre déplacement à la clinique Les Violettes de la cité des Eucalyptus, l’on saura que la gérante de l’établissement était absente. Toutefois, un responsable de cette structure a bien voulu nous recevoir pour répondre à nos questions. D’emblée, notre interlocuteur a écarté tout risque d’atteinte d’hépatite C durant les séances de dialyse effectuées dans la clinique.
«Tous les générateurs destinés à éliminer du sang les déchets dégagés par l’organisme sont équipés de filtres ultra fins qui laissent passer uniquement l’urée ; et même en cas de claquage ou de dysfonctionnement, il y a un dispositif de protection qui bloque le passage du sang», explique-t-il. «Tout le matériel utilisé lors des séances de dialyse est stérilisé», poursuit-il. Interrogé sur les risques de contamination par hépatite C, le même responsable indiquera que le seul risque peut survenir lors des transfusions de sang. «Nous faisons rarement des transfusions de sang à la clinique et nous conseillons à nos malades de le faire ailleurs», notera-t-il.
Nous saurons lors de notre passage à cette clinique que sur les 90 patients qui y dialysent, 20 sont atteints d’hépatite C déclarée lors de leur admission, selon les propos du médecin de la clinique et que des bilans de sérologie sont exigés des malades tous les six mois. Selon le responsable que nous avons rencontré dans cette clinique, les malades atteints d’hépatite C continueront d’effectuer leurs séances de dialyse comme d’habitude.
Prudence à la DSP
Contacté, le directeur de la santé de la wilaya, Azzouz Assassi, a confirmé que sa direction avait reçu les plaintes de deux malades dialysés parmi les clients de la clinique Les Violettes des Eucalyptus. «Les deux malades ont été reçus et entendus par nos services ; la DSP a dépêché sur les lieux une commission d’inspection qui a fait son travail et devra rendre compte de sa mission dans quelques jours», a-t-il affirmé.
«Il est connu que ces cliniques sont conventionnées avec la Cnas et sont tenues de respecter les clauses du cahier des charges le liant avec cet organisme ; pour notre part s’il nous arrive de constater des défaillances qui pourront avoir des conséquences graves sur la santé des malades, nous allons prendre les mesures qui s’imposent», poursuit-il. Interrogé sur les hypothèses d’atteinte d’hépatite C, Azzouz Assassi s’est montré très réservé. «Nous devons être très prudents dans ce genre de situations, car il demeure très difficile de déterminer avec précision comment et quand a eu lieu la contamination surtout que les risques d’être atteint de l’hépatite C sont multiples sachant que les conditions d’hygiène ne sont partout respectées», a-t-il souligné.
De leur côté, les malades complètement désorientés ne savent plus quoi faire, surtout qu’en plus de leur insuffisance rénale chronique, ils se retrouvent face à une autre pathologie encore plus redoutable et plus dure à soigner, connaissant surtout ses conséquences graves sur la santé. L’on saura également qu’une patiente de cette clinique, qui devait subir une greffe rénale, a vu son dossier rejeté suite à la découverte de son bilan. Selon son entourage, elle est complètement abattue, alors qu’elle attendait la délivrance depuis des années. Dans toute cette affaire de dialysés atteints d’hépatite C, des questions demeurent en suspens.
Les séances de dialyse dans les établissements publics ou les cliniques privées sont-elles effectuées selon les normes. Les malades déclarés atteints d’hépatite C font-ils des dialyses séparément, pour éviter de contaminer les autres patients. Sachant que les malades de la clinique Les violettes affirment qu’ils ont toujours dialysé dans cet établissement et qu’ils n’ont jamais fait de transfusions de sang ailleurs, où pourraient-ils être atteints de cette hépatite, sauf qu’il y aurait une défaillance dans une quelconque autre structure de santé? Dans ce cas, la situation est encore plus grave, car d’autres malades seront ainsi exposés au danger. Ils ne le sauront que le jour où ils feront leur bilan sérologique et là ce sera trop tard.
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Un détenu s’évade et deux policiers arrêtés
Un détenu a pris la fuite, dans l’après-midi de mardi dernier, après sa présentation devant la cour de Constantine, apprend-on de sources sécuritaires. Le fugitif qui écopait sa peine au pénitencier du Khroub a été présenté devant la cour pour une autre affaire l’impliquant.
Après l’audience, le détenu, escorté par deux policiers, devrait être conduit à la prison du Coudiat. Profitant du fait qu’il n’a pas été menotté, le prisonnier a pris la poudre d’escampette à travers la rue Larbi Ben M’Hidi (Triq Jdida). Selon notre source, les deux policiers
en question ont été immédiatement arrêtés. Le fugitif est actuellement activement recherché par les services de la sûreté qui ont ouvert une enquête autour de cette évasion.
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Un marché offshore à Souika
Durant le mois sacré du Ramadhan, celui des excès et des dépenses tous azimuts, certains quartiers de Constantine, réputés pour leurs bonnes affaires ne désemplissent pas, à l’image de Souika.
Quartier emblématique de la Médina de Constantine, Souika est depuis toujours le passage obligé de nombreux badauds et de consommateurs qui n’iraient faire leurs courses nulle part ailleurs. Dans ce coin commerçant, tout se vend et tout s’achète, jusqu’à la viande pré hachée, exposée sous un soleil de plomb sur des étals de fortune qui n’obéissent à aucune règle ni contrôle. La loi n’y est appliquée qu’en direction des commerçants détenteurs d’un registre de commerce.
Les autres, ceux qui ont pour seul abri un vieux parasol crasseux ou un morceau de bâche, écoulent leur marchandise, dont on ignore l’origine, en toute quiétude. Les brigades de la DCP ne contrôlent que les commerçants légaux, mais «ceux qui disposent d’un étal n’ont pas la qualité de commerçants, ce n’est pas dans nos prérogatives de le contrôler», nous dit-on à la direction du commerce. Côté «formel» donc, les services de la DCP ont dressé 24 PV, dont 22 à l’encontre de boucheries, et saisi 68 kg de viande sur 42 interventions dans ce quartier qui comptabilise environ une soixantaine de commerces à caractère alimentaire, au cours des trois dernières semaines. Les vendeurs informels ne sont pas inquiétés, alors que c’est souvent eux qui vendent le plus eu égard aux prix défiant toute concurrence qu’ils pratiquent. Pourtant la viande qu’ils proposent aux consommateurs, disposée sur des étals douteux, n’est pas préalablement contrôlée et est, de surcroît, vendue sur la voie public sans respect des règles d’hygiène les plus élémentaires.
Qui s’en soucie ? Les consommateurs sont, pour leur part, loin de constituer des «victimes», ou alors ce serait des victimes bien consentantes puisque personne n’ignore que cette viande peut s’avérer très dangereuse pour la santé. Diminutif de souk, Souika a certes su garder au fil du temps un cachet antique grâce à ses petits commerces, ses vieilles habitations et sa particularité d’être connectée avec les autres quartiers de la vieille ville grâce à un labyrinthe de ruelles, mais ce souk est profondément gangrené par l’informel. C’est un petit coin de paradis pour les vendeurs de tout acabits qui essaiment à la faveur d’une absence quasi-totale de contrôle et de régulation. Exactement comme le quartier populaire de Oued El Had, véritable royaume de l’informel également, mais surtout des abattoirs clandestins. Faut-il attendre la manifestation d’un épisode botulique pour que les services compétents consentent à intervenir?
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Les négociations avec SETRAM prévues après l’aïd : les traminots suspendent leur grève
La circulation normale des rames du tramway a repris, mardi soir, après que le personnel gréviste ait suspendu son mouvement social, déclenché dix jours auparavant.
Les prémices d’une sortie de crise semblent ainsi se profiler à l’horizon mais, il faudrait attendre le round des négociations, prévu pour l’après Aïd El-Fitr avec l’employeur, pour en être réellement fixé. De source syndicale, l’Union de wilaya UGTA, qui a apporté un soutien sans faille aux traminots grévistes, a réussi à amener la direction de Setram à lâcher du lest.
C’est ainsi qu’il est convenu que cette dernière renoncera à la poursuite des travailleurs grévistes- agents de terrain- qui ont été mis en demeure en raison de cette action protestataire déclarée illégale par la justice. L’implication effective de la centrale syndicale, via sa représentation à Constantine, a permis une médiation fructueuse. La convention collective, l’une des principales revendications brandies durant ces jours de protestation, pierre d’achoppement s’il en est du conflit avec la direction de Setram, est ainsi imposée en préalable pour les futures négociations qui prendront effet dés le début de la semaine prochaine.
«Nous allons négocier la convention collective après les fêtes de l’Aid. Dans le cas où l’employeur se ravisera, le retour au débrayage ne serait pas exclu», a averti le syndicat de l’entreprise.
Les revendications des 400 traminots, faut-il le rappeler, s’articulent autour de la généralisation de l’Indemnisation Appréciation professionnelle (IAP), des augmentations salariales et de l’application d’une convention collective.
Pour sa part, la direction de Setram n’a émis aucun commentaire ni sur l’évolution de ce conflit proche de l’épilogue ni sur le préjudice financier qui en résulte. Contacté, le service de la communication a promis de nous rappeler mais n’en a rien fait. C’est aussi la fin de la galère pour les milliers d’usagers résidant dans les quatorze quartiers desservis par le tramway. Ils sont enfin soulagés de reprendre leurs habitudes.
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Cimetière central de Constantine : apparition de scorpions chez les riverains
Depuis que le cimetière central est abandonné aux folles herbes d’été, des Arthropodes et des reptiles ont fait leur apparition chez les riverains, et même si les cas signalés sont sporadiques, cette histoire commence à créer de la frayeur dans certains foyers.
Chez les Benmahmoud notamment, domiciliés à la rue Kamel Bendjellit, on vient de découvrir un scorpion et ce n’est pas la première fois. Pendant l’été 2014, un serpent s’était introduit dans le domicile familial, fort heureusement sans faire de dégâts, et avant cela, on avait découvert un scorpion au niveau inférieur de la maison.
«Au début, comme on en avait jamais vu auparavant, on ne pensait pas qu’un scorpion pouvait provenir de l’environnement directe. On avait alors vérifié si la bestiole n’avait pas été ramenée par quelqu’un venu du sud dans ses valises. Mais on avait vite abandonné cette piste pour admettre qu’elle pouvait provenir du cimetière délaissé», raconte l’une des membres de la famille qui s’est présentée à El Watan avec un bocal dans lequel gigotait le scorpion encore en vie. Mais la découverte ne sera pas un cas isolé, d’où l’inquiétude des Benmahmoud qui ont saisi à plusieurs reprises les services de la commune pour accomplir le désherbage et le nettoyage, ne serait-ce que de cette partie supérieure du cimetière qui longe leur quartier.
Ces services, hélas, n’ont pas bougé le petit doigt et le cimetière (El Watan s’en est déjà fait l’écho) se trouve dans un état lamentable depuis quelques années. Cette situation engendre des désagréments pour les visiteurs du cimetière, et comporte désormais des risques de morsures pour les riverains.
Des risques à prendre au sérieux pour éviter l’irréparable, d’autant que personne ne peut affirmer le caractère non venimeux de ces animaux et minimiser leur danger.
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Plus de 700 réquisitions à Constantine : la permanence, un vœu pieux…
Achaque fête de l’Aïd, les pouvoirs publics actionnent des procédures pour assurer au consommateur, durant ces deux jours féries, un approvisionnement régulier en produits alimentaires et services de large consommation.
A chaque pareil rendez-vous, des listes de réquisition sont dressées à l’exemple de cette année où 27 114 commerçants, entre boulangers, primeurs ou épiciers, sur le territoire national en sont concernés.
Pour faire respecter la loi, 2 010 agents de contrôle ont été mobilisés pour assurer le suivi de la mise en œuvre du programme des permanences, devenues obligatoire depuis 2013. Mais ce dispositif, combien même il est imposé, il ne réussit pas à contraindre les permanenciers à y obtempérer.
A Constantine, comme dans les autres wilayas de l’Est du pays, bon nombre de commerçants assignés à la permanence se sont rebiffés en ignorant des arrêtés de réquisition d’un total de 760 attribués par la direction du Commerce à travers la wilaya. Un tour effectué au centre ville, à la nouvelle ville Ali Mendjeli, à Boussouf…etc donnera raison au citoyen qui a de tout temps douté de l’inefficacité de cette procédure.
Pour la journée de vendredi, premier jour de l’Aïd, à l’exception de quelques pâtisseries, l’ensemble des différents commerces était rideau baissé jusqu’en fin d’après midi. A rappeler que selon les chiffres officiels, pas moins de 150 boulangeries et 600 commerçants de l’alimentation générale, entre-autres, ont été réquisitionnés théoriquement durant les jours de l’Aïd. Sur le terrain ; le constat est tout autre.
Et pourtant, les réfractaires s’exposent à de fortes sanctions qui prévoit la fermeture des locaux pour une durée d’un mois assortie d’une amende allant de 30 000 à 200 000 DA.
Les 64 agents de contrôle dans la wilaya, chargé de veiller à l’application de la loi, auront certainement relevé plusieurs effractions.
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Inscriptions des nouveaux bacheliers à Constantine : Désarroi et mécontentement
Beaucoup de nouveaux bacheliers n’ont pas manqué d’exprimer leur mécontentement envers l’organisation des préinscriptions à l’université de Constantine.
La majorité de ces derniers rencontrés à l’université des Frères Mentouri étaient unanimes à dire qu’ils étaient mal orientés et débordés à cause de la mauvaise organisation de ces préinscriptions. «La plupart d’entre nous n’ont aucune idée des spécialités proposées au moment des inscriptions ; on était vraiment comme égarés. Même la période choisie pour l’organisation des portes ouvertes des filières par les différents départements était mal choisie.
Ces portes ouvertes ont eu lieu durant le mois de Ramadhan et au moment même des préinscriptions. Ils auraient pu être organisées bien avant, car cela peut perturber le choix de l’étudiant qui est déjà embarrassé à la dernière minute», nous a déclaré le père d’un bachelier rencontré sur les lieux.
Ce dernier a renchérit que les élèves des autres wilayas ne peuvent se déplacer chaque jour à Constantine afin d’avoir des informations concernant les spécialités offertes. «Ces portes doivent avoir lieu durant l’année au sein des différents établissements scolaires», a-t-il insisté.
D’autre part Melissa, une nouvelle bachelière, a soulevé un autre problème lié aux moyennes fixées pour le choix des filières. Pour elle la situation est désespérante, car les choix des filières ne correspondent pas aux vœux des étudiants. «J’ai voulu faire des études en langue française à l’école normale supérieure (ENS), sachant que ma note en langue française est supérieure à 12 et ma moyenne générale est 11,90. Mon choix a été refusé car on m’a exigé une moyenne générale de 12», a-t-elle souligné en ajoutant qu’elle était contrainte d’opter pour la filière de la science de la matière (SM), «une spécialité qui convient aux élèves ayant un bon niveau dans les matières scientifiques».
Ce qui est sur est que face à ce grand nombre de bacheliers, ceux qui réussiront à décrocher une place dans la filière désirée sont vraiment des veinards.
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Parkour en plein centre-ville
Un spectacle démonstratif d’une nouvelle discipline dite Parkour aura lieu le sept août prochain à la place Ahmed Bey, plus connue par Dounia Taraif, située juste en face des hôtels Novotel et Ibis au centre-ville de Constantine.
Le rendez-vous est prometteur. Il s’agit d’un spectacle des arts de rue, une sorte de gymnastique urbaine, organisé par l’association Parkour de Constantine. L’événement regroupera des participants venus de 32 wilayas. La majorité des athlètes ne sont pas membres d’associations, mais plutôt des amateurs qui apprennent la discipline via des vidéos postées sur le net par des professionnels du monde entier. L’événement a pu s’organiser grâce à la médiatisation via les réseaux sociaux. Une initiative lancée par l’association constantinoise de Parkour, qui a l’ambition de lancer la discipline. L’espace qui va accueillir le spectacle sera aménagé grâce au matériel de l’association et celui de quelques bénévoles.
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Des pharmacies fermées durant l’Aïd
Le problème de la permanence non assurée par les pharmaciens durant les jours de l’Aïd, notamment la nuit se pose toujours.
C’est l’expérience qui a été vécue par un habitant de Sidi Mabrouk, qui s’est retrouvé dans une situation critique, avec une fille très malade et qui avait besoin d’un médicament en urgence. «J’ai fait le tour de tout le secteur de Sidi Mabrouk sans trouver une seule pharmacie ouverte ; j’étais obligé de me déplacer vers le Mansourah, la cité Emir Abdelkader et même Boussouf, mais sans résultat», nous affirme ce père de famille. «J’étais contraint de me déplacer vers 20h au centre-ville pour trouver le médicament», déplore-t-il.
Cette situation a été dénoncée à maintes reprises par les citoyens, face à l’anarchie qui caractérise cette activité depuis des années, où même la permanence dans la plupart des secteurs de la ville de Constantine n’est assurée ni durant les jours fériés, ni même au courant des autres périodes de l’année. «Comme si la vie du citoyen ne vaut rien par ces temps maudits», regrette un habitant de Sidi Mabrouk.
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Des arbres brûlés dans l’enceinte de la maternité
Des travaux d’extension de la maternité de Sidi Mabrouk ont été engagés en mars 2014 pour un délai de réalisation de six mois.
Une enveloppe de 230 millions de dinars a été par ailleurs consacrée au projet. Le retard cumulé dans la réalisation du projet est désormais de près d’une année. Une nouvelle structure d’une capacité d’accueil de 60 lits devrait être érigée, pour rappel, à proximité des bâtiments abritant les services de l’EHS mère enfant. Une bonne nouvelle donc pour les patientes mais aussi le personnel de l’EHS qui fait face à une situation intenable.
Totalement submergé et croulant sous la pression, le service obstétrique gynécologie de cette maternité conçu pour 64 lits accueille actuellement, selon ses responsables, près de 12000 parturientes par an. 250 patientes sont prises en charge quotidiennement, précisent les mêmes sources. C’est dire la pression et la charge de travail que doit subir chaque jour le personnel de la maternité, pour qui l’extension en cours devrait alléger considérablement la charge de travail et améliorer les conditions d’accueil des parturientes. Quoi qu’il en soit, et en faisant fi du retard enregistré dans la réalisation du projet dont nous avons d’ailleurs fait mention dans une précédente édition, la manière avec laquelle sont menés les travaux par l’entreprise en charge du projet prêtent, et le mot est faible, a beaucoup de réserves.
Cette dernière a dû abattre en effet des dizaines de sapins, centenaires pour certains, pour dégager le site devant abriter le nouveau bâtiment. Des dizaines d’arbres abattus dans ce qui est considéré par les habitants comme «le poumon» de Sidi Mabrouk, puisqu’il constitue le seul espace vert qui reste dans ce quartier avalé par le béton. Cependant considérons cela comme un mal pour un bien du moment qu’il s’agit d’un projet d’utilité publique.
Mais là où le bât blesse c’est de voir les responsables du projet brûler à plusieurs reprises dans l’enceinte même de la maternité, dans un souci d’économie probablement, les arbres abattus d’abord, puis en fin de semaine dernière, comme l’on a pu constater de visu, procéder au désherbage du site de façon plutôt archaïque, c’est-à-dire en brûlant également les mauvaises herbes à l’intérieur de la maternité, sans se soucier des dangers que peut causer l’épaisse fumée dégagée par le brasier aux patientes admises au sein de cette structure.
Quant aux bébés nés récemment au sein la maternité de Sidi Mabrouk, les responsables de celle-ci ont tenu visiblement à leur réserver un accueil des plus chaleureux en allumant des feux de joie pour leur souhaiter la bienvenue. Un cadeau peu ordinaire, comme chacun peut en convenir.
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Constantine : Incendie dans un centre commercial à l’ONAMA
Un important incendie s’est déclenché, hier vers 10h, dans un centre commercial de 4 niveaux (R+3) situé à la cité Onama, sur la RN3, entre Constantine et El Khroub. Selon la Protection civile, le feu est parti du deuxième étage, pour se propager dans le troisième étage. Un lot important de matériels et de marchandises a été ravagé par les flammes, selon la même source.
Cette dernière précise que 10 camions d’intervention (dont deux avec une échelle électrique), 2 ambulances sanitaires et une ambulance médicalisée, ainsi que 47 sapeurs-pompiers ont été mobilisés pour maîtriser les flammes et éviter leur propagation vers les autres commerces environnants. Selon un premier bilan, trois personnes présentes sur les lieux ont été blessées. Les victimes ont subi les soins nécessaires sur place avant d’être évacuées vers le CHU de Constantine. Les services de sécurité ont ouvert une enquête.
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Bidonville Fellahi : Relogement de 500 familles
Après des années d’attente, 500 familles du bidonville Fellahi seront, enfin, relogées aujourd’hui lors de l’une des plus importantes opérations, lancées depuis le début du mois de juillet et inscrite dans un programme tracé au profit de 3000 familles des sites de l’habitat précaire et des zones de glissement.
Pour rappel, les familles du site de Fellahi, situé près de la cité Ziadia, ont à maintes reprises été programmées pour être relogées à l’UV16 de Ali Mendjeli, depuis 2012. Mais la décision a été reportée à chaque fois pour des raisons liées à l’aménagement du lieu d’accueil et l’absence de certaines commodités, et autres équipements, notamment les établissements scolaires. Ces motifs n’ont pas convaincu les habitants, qui ont investi la rue plusieurs fois, en fermant la route de Djebel Ouahch, avec toutes les conséquences que les Constantinois ont subies.
L’opération d’aujourd’hui, qui sera supervisée par le wali de Constantine, verra aussi la mobilisation d’un important contingent des services
de l’ordre, en raison des précédents enregistrés ces derniers jours dans d’autres lieux à l’instar du 4ème Km et de Sidi M’cid, où des échauffourées ont été enregistrées en raison du refus de certains habitants de quitter leurs maisons, protestant contre l’exclusion de plusieurs d’entre eux.
Il s’agit principalement des familles comptant des nouveaux mariés, n’ayant pas été inscrits sur les listes du recensement arrêté en 2012. Un nouveau casse-tête pour les autorités qui avaient tracé pour objectif d’éradiquer les dernières poches des bidonvilles dans la ville, avant la fin 2015.
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Les habitants réclament l’aménagement urbain
Les routes sont dans un état déplorable, alors que tous les quartiers sont dépourvus de trottoirs et d’éclairage public.
Routes impraticables, trottoirs défoncés, pollution à grande échelle et insécurité. C’est ce qui caractérise actuellement les lotissements MDN, Magistrats et CIAC (Coopérative immobilière des cadres de l’agriculture de Constantine) situés à proximité de la cité Boussouf. Les habitants de ces lotissements créés à la fin des années 1990 expriment leur ras-le-bol. Ces derniers s’indignent parce que rien n’a été fait pour leur quartier et ce malgré les nombreuses démarches entreprises auprès des autorités locales, notamment le wali et les services de l’urbanisme. Ils sont unanimes à déplorer le laisser-aller dans lequel se trouvent leurs quartiers.
Selon Fouad Boudjada le président de l’association de quartier baptisée 1er Novembre 1954. «L’état des routes donnant accès à ces cités est dans un état déplorable. En hiver ces routes se transforment en chemins boueux impraticables et en été ce sont les nuages de poussières soulevés par les véhicules qui traversent le quartier. Les taxis et même le camion de ramassage des ordures s’y refusent à y pénétrer. La niche à ordures que nous a réservée la mairie se trouve d’ailleurs à plusieurs centaines de mètres en dehors du quartier.
Elle est très insuffisante pour contenir tous les déchets générés par les centaines d’habitations à tel point qu’elle est continuellement débordée. Nous avons pourtant déposé plusieurs demandes au niveau de la direction de l’urbanisme pour la réhabilitation des routes mais celles-ci sont restées malheureusement lettres mortes en dépit des promesses qui nous ont été formulées à maintes reprises», soutiendra notre interlocuteur.
Ce dernier nous explique par ailleurs que cette situation est due à un contentieux entre la direction des ressources en eau et la Seaco laquelle a refusé de réceptionner le projet de réalisation du réseau AEP réalisé en 2012 par la société Hydrotranspher et approuvé pourtant par les services de l’hydraulique. Ce qui a eu pour conséquence de retarder les projets inscrits pour l’aménagement de notre quartier (réhabilitation du réseau routier, réalisation des trottoirs, installation de l’éclairage public et aménagement d’espaces verts).
L’insécurité comme autre préoccupation
Le président de l’association de quartier évoque également l’insécurité qui règne aux abords de leurs cités. Il nous dira à ce propos: «A la lisière de celles-ci se trouve en effet un projet immobilier de construction de villas abandonné depuis une vingtaine d’années par un promoteur immobilier, Abdelali Blikaz en l’occurrence. Ces villas inachevées se sont transformées à la longue en dépotoir en plus d’un lieu de débauche pour tous les désœuvrés des quartiers environnants, lesquels n’hésitent pas après leurs soirées bien arrosées à s’en prendre aux habitants de notre quartier où les agressions sont devenus monnaie courante».
Désabusés par les innombrables promesses d’un lendemain meilleur, jamais tenues par les autorités locales, les habitants organisés en association se démènent comme ils peuvent pour régler leurs problèmes. Et ces derniers sont nombreux notamment en ce qui concerne la défaillance de l’éclairage public qui fonctionne de manière très aléatoire, ce qui accentue leur sentiment d’insécurité. Foued Boudjada déplore d’autre part l’absence d’aires de jeux et de lieux de loisirs. «Il existait bien à proximité de notre quartier un petit terrain où nos enfants pouvaient s’amuser, mais celui-ci a été inexplicablement fermé par la municipalité depuis quelques mois», précise notre interlocuteur.
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Situation catastrophique au CHU Benbadis : Graves révélations du DG
Le diagnostic de l’établissement est alarmant : mauvaise gestion, négligence du personnel, gaspillage sous toutes ses formes, dilapidation de l’argent public et beaucoup d’autres défaillances.
En dépit de son énorme budget, des compétences humaines et des moyens matériels, le CHU Dr Benbadis souffre depuis des années d’une mauvaise gestion qui affecte la qualité des prestations offertes aux malades, et donne une triste image d’un établissement destiné à être un pôle régional dans le domaine de la médecine.
Hier, son directeur général, Kamel Benyasaâd, installé il y a six mois, a dévoilé lors d’une conférence de presse animée au siège de la direction, l’image d’un établissement malade, en état de grâce, et gangrené par divers scandales et autres dépassements cumulés durant des années, et que les anciens gestionnaires ont étouffés. «Quand j’ai élaboré le bilan de cet établissement, j’étais sous le choc. La situation est catastrophique, elle a pris de l’ampleur et devient de plus en plus grave.
À un moment donné, j’ai cru qu’il est impossible de trouver une solution à ces problèmes», a-t-il déclaré. Pour le nouveau DG, le diagnostic du CHU est alarmant : mauvaise gestion, négligence du personnel, gaspillage sous toutes ses formes, dilapidation de l’argent du CHU et beaucoup d’autres défaillances. Benyassaâd citera surtout les cas des services non fonctionnels depuis 5 ans, comme celui de la raothérapie au CAC et celui de l’ophtalmologie.
Ce qui pénalise les malades, contraints d’aller se soigner chez le privé à des prix exorbitants. «Les autres services fonctionnent avec le strict minimum de compétences, sans oublier que les 17 wilayas de l’Est nous transfèrent leurs patients anarchiquement et quotidiennement. Les directeurs des différents établissements hospitaliers et les DSP des autres wilayas doivent assumer leurs responsabilités ; j’étais au courant de la situation de cet établissement, mais j’étais plus choqué en me trouvant à l’intérieur», a-t-il ajouté. Il ne manquera pas de porter l’entière responsabilité sur ses prédécesseurs qui, selon lui, n’ont pas fait preuve de rigueur.
Des milliards non consommés
Le conférencier révélera que le CHU a bénéficié en 2014 de 900 milliards de centimes. «Malheureusement cet énorme budget n’a pas été exploité pour le bien du malade et de l’établissement», a-t-il ajouté. Où est passé donc cet argent ? D’après les déclarations de Kamel Benyasâad, un expert a été désigné pour éplucher les comptes et déterminer la somme d’argent «perdue».
Cet expert dira s’il s’agissait de gaspillage, de détournement de fonds ou d’autres choses. «J’ai constaté que, durant l’année écoulée, 2% seulement des fournisseurs ont été payés, 60% des employés ont vu le règlement de leurs paiements. J’étais contraint de régler la situation de l’année précédente et celle de cette année», a-t-il précisé.
Le DG a souligné aussi que 15 milliards de centimes ont été consacrés pour la nourriture des malades au sein du CHU, mais seulement 3 milliards ont été dépensés, au moment où les patients se plaignaient de la mauvaise qualité des plats servis. «J’ai enregistré une grande quantité de matériel périmé, tel les prothèses, d’une valeur de 3 milliards de centimes, alors que des milliers de patients à Constantine en ont besoin», a-t-il signalé.
Ce n’est pas tout. Le conférencier a expliqué que le problème des réactifs ne devrait pas se poser, du moment que 29 milliards de centimes sont réservés pour l’achat de ces produits. «Plus grave que cela, j’ai découvert quatre échographes endommagés à l’aide d’une pierre ou d’un marteau, dont l’un coûte plus d’un million de dinars», poursuit-il.
Quatre plaintes et des sanctions
La situation qui prévaut au CHU depuis de longues années prouve encore une fois qu’une véritable mafia est en train de sévir dans ses différents services, au mépris de la loi et de la déontologie. Tout cela pour pousser le malade vers les cliniques privées, ayant des intérêts occultes avec plusieurs médecins.
Pour le DG, l’anarchie qui caractérise la plupart des services est devenue intolérable. «J’ai déposé des plaintes en justice contre des responsables de certains services pour abus de pouvoir, négligence et destruction des biens du CHU», a affirmé Kamel Benyassaâd. Et de poursuivre : « J’ai même constaté que des médecins et des employés ont loué leurs logements de fonction du CHU pour 18 000 DA le mois. Certains sont à la retraite et ils refusent de libérer ces appartements».
Concernant le matériel vétuste, notre interlocuteur a affirmé que son remplacement est en cours. Evoquant les mesures disciplinaires, le DG a rappelé qu’il a sanctionné 76 employés (médecins, agents et autres) de différents services. «Je vous cite par exemple, qu’au niveau du service de la maternité, nous avons 63 femmes de ménage, mais j’ai trouvé une seule qui travaille pendant le mois du Ramadhan», a-t-il soulvé. A noter que lors de notre présence au CHU, nous avons appris qu’une commission d’inspection, dépêchée par le ministère de tutelle, était présente au niveau du service d’ophtalmologie, pour établir son rapport. Ce service, fermé depuis des années, se trouve dans un état déplorable.
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Diminution des accidents de la route de 30%
Les éléments de la gendarmerie nationale ont enregistré, durant le deuxième trimestre de l’année en cours, une diminution importante de 30, 88 % des accidents de la route par rapport à l’année écoulée.
Ce bilan a été fourni, jeudi dernier, par les éléments du commandement territorial de la gendarmerie de la wilaya de Constantine,lors d’une conférence de presse tenue à leur siège à El Mansourah. En 2015, l’on a enregistré 141 accidents de la route contre 204 en 2014, soit une différence de 63 accidents. D’ailleurs, les mêmes services ont estimé qu’il y a aussi une diminution d’environ 30% des victimes de ces accidents (baisse de 30,43% des morts et 32,99 % des blessés).
Selon la GN, le facteur humain est la cause principale de tous ces dégâts avec un pourcentage de 95,74%. Aussi, il y a eu une augmentation des retraits de permis estimée à 79,31% (890 retraits) résultant du flachage-radar, et 4051 autres en raison de l’application de la loi 09/07, ce qui équivaut à une augmentation d’environ 20%. Il faut rappeler aussi que la plupart de ces accidents ont eu lieu sur les routes nationales et l’autoroute Est-Ouest. D’autre part, les conferenciers ont déploré une augmentation de la criminalité sous toutes ses formes.
En 2015, plus de 500 personnes ont été arrêtées dont 178 mises en prison, 23 sous contrôle judiciaire et 313 autres libérées. Contrairement à l’année 2014, 472 personnes ont été arrêtées dont159 mises en prison, 7 sous contrôle judiciaire et 306 ont été libérées. Concernant le trafic de drogue, il est enregistré une hausse de la courbe avec un taux de 48,15 % comparativement à l’année 2014. Les éléments de GN ont traité 40 affaires en la matière en arrêtant 93 personnes impliquées.
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Relogement de 482 familles du bidonville Fellahi
482 familles du bidonville Fellahi, à proximité de la cité Sarkina ont été installées, hier, dans des logements neufs situés dans l’unité de voisinage 16 de la nouvelle ville Ali Mendjeli.
L’opération pilotée par les services de la daïra de Constantine et ceux de l’urbanisme et supervisée par le wali s’inscrit dans le cadre du programme de wilaya de résorption de l’habitat précaire. Entamée le 2 juillet, la présente opération devrait s’étaler jusqu’à la fin du mois avec la distribution de près de 3000 logements. Notons que cette opération est la troisième du genre en ce mois de juillet après celles ayant ciblé les bidonvilles du 4ème Km et Sidi M’cid lesquelles, faut-il le signaler, ont été émaillées d’incidents suite au refus de certains de quitter leurs maisons protestant de l’exclusion de certains d’entre eux.
Les protestataires, des jeunes mariés, pour la plupart n’ayant pas été inscrits dans les listes de recensement établies en 2012. Le même scénario a failli d’ailleurs se répéter hier lors du transfert des habitants du bidonville Fellahi où une vingtaine de familles non recensées occupant le site ont refusé de quitter les lieux mais devant la présence d’un important dispositif des forces de l’ordre l’opération s’est déroulée, comme nous avons pu le constater sur place sans réels encombres.
Les services de la daïra indiquent par ailleurs que près de 900 familles mal-logées de la rue des Maquisards et Aouinet El Foul seront relogées le 29 juillet prochain sur le même site de l’unité de voisinage 16 à Ali Mendjeli. Il serait utile de préciser d’autre part que l’opération d’ hier de transfert des habitants du bidonville Fellahi vers leurs nouveaux logements a été chapeautée par le chef de daïra, le wali ayant probablement préféré se rendre directement à l’UV 16 de Ali Mendjeli pour accueillir devant la presse et les caméras de télévision les heureux bénéficiaires de logements neufs.
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